Shaikh Sultan Al-‘Id
Louanges à Celui qui vous a créés d’une seule âme, puis a créé d’elle son épouse pour qu’elle soit à ses côtés. Et j’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah et que Muhammad est son serviteur et messager, que la prière d’Allah soit sur lui, sur sa famille et ses compagnons.
Allah a établi le mariage comme sunna afin de peupler l’univers, lorsqu’Il dit : « Parmi Ses signes est qu’Il a créé de vous-mêmes vos épouses afin que vous cohabitiez avec elles, et Il a mis entre vous affection et miséricorde, il y a en cela un signe pour un peuple qui réfléchit ». Celui qui trouve de quoi se marier, qu’il le fasse, par peur de la tentation et par obéissance au messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) qui a dit : « Ö vous les jeunes ! Celui d’entre vous qui le peut, qu’il se marie, cela est meilleur pour préserver son regard et son sexe. Et celui qui ne peut pas, qu’il jeûne, cela sera un bouclier pour lui. » (Al-Bukhari et Muslim). Que le croyant sache que la facilité pour se marier est entre les mains d’Allah, qu’il revienne vers son Seigneur, cherche l’aide auprès de Lui et s’empresse vers Lui, car il est authentifié que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Allah vient en aide à trois personnes : celui qui a une dette et veut la régler, celui qui veut se marier et celui qui combat dans le sentier d’Allah » (At-Tirmidhi et An-Nasa’i). Celui qui est décidé à se marier, qu’il consulte son Seigneur, afin qu’Allah lui prescrive le bien, s’Il le veut.
Il est rapporté dans la sunna du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) qu’il faut regarder la femme qu’on désire épouser, d’après Jabir, le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Celui d’entre vous qui veut épouser une femme, s’il peut voir ce qui va pousser à l’épouser, qu’il le fasse » (Abû Dâwûd). Et Al-Mughira ibn Shu’ba rapporte : « Je me suis présenté pour épouser une femme. Le prophète m’a dit : « L’as-tu regardé ? » Je répondis : non. Il me dit : « Regarde-la, cela est meilleur pour vous unir » (An-Nasa’i). Celui qui veut se présenter pour épouser une femme, qu’il mette en avant certaines choses, parmi lesquelles : qu’elle soit pieuse, d’après la parole du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « On épouse une femme pour quatre choses : son argent, sa famille, sa beauté ou sa religion. Mets la main sur celle qui a la religion, que tes mains te perdent ! » (Al-Bukhari et Muslim). ‘Abdullah ibn ‘Amr rapporte que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « La vie n’est qu’une jouissance passagère, et la meilleure des jouissances de cette vie est l’épouse pieuse » (Muslim).
Qu’il cherche une femme féconde, et il voit cela en regardant sa mère et ses sœurs, d’après la parole du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « Epousez la femme douce et féconde, car je veux être la communauté la plus nombreuse le Jour de la résurrection » (Abu Dawud et An-Nasa’i).
Ensuite, qu’il se présente à son tuteur, et le mariage n’est pas valide sans l’accord du tuteur, d’après la parole du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « Toute femme qui s’est mariée sans l’accord de son tuteur, alors son mariage est nul, nul, nul » (Abu Dawud). Et Son tuteur doit mettre en avant certaines choses, parmi lesquelles : qu’il choisisse pour elle celui qui réunit la rectitude (salâh) et la piété (taqwa), car (cet homme) s’il aime (cette femme), il lui fera du bien et s’il ne l’aime pas, il ne lui fera aucun mal, d’après la parole du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « Si vient à vous celui dont vous agréez la religion et le comportement, alors mariez-le, sinon il y aura des troubles et de la corruption sur terre » (At-Tirmidhi et ibn majah).
Et il ne faut pas que le tuteur demande trop de dot d’après la parole du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « Fait partie du bonheur (bon signe) de la femme, la facilité dans sa situation et la faiblesse de sa dot » (Abu Dawud). ‘Umar a dit : « N’augmentez pas les dots des femmes, car si c’était un honneur sur terre ou un acte de piété devant à Allah, le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) l’aurait fait avant vous, et le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) n’a pas donné à ses épouses, ni demandé pour se filles plus de 12 once, et l’homme ne cesse de dépenser (pour la dot) au point qu’il éprouve quelque chose en lui contre cette femme » (Rapporté par les quatre).
Le tuteur doit consulter sa fille, et il commet un péché s’il l’a contraient, d’après le hadith rapporté par ‘Aisha : « Une jeune fille est venu voir ‘Aisha et lui a dit : « Mon père m’a marié à mon cousin pour agrandir sa richesse, et moi je ne veux pas ». ‘Aisha lui dit de s’asseoir jusqu’à ce que vienne le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam). Lorsqu’il vint, ‘Aisha lui expliqua la situation et le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) appela le père de la fille afin de régler ce problème, et la jeune fille dit : « Ö messager d’Allah, j’accepte ce que mon père veut, mais j’ai voulu montrer que la femme a son mot à dire. » (An-Nasa’i). Et dans le hadith rapporté dans les deux Sahih, d’après Abu Hurayra, le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « On ne marie pas la femme (qui a déjà été mariée) jusqu’à ce qu’elle l’ordonne, et on ne marie pas la vierge jusqu’à ce qu’elle accepte » les compagnons ont demandé : Comment accepte-t-elle ? Le prophète dit : « Par son silence ».
Lorsqu’il se présente pour demander sa main, il ne peut rester seul avec elle tant qu’ils n’ont pas fait le contrat de mariage, d’après la parole du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « Aucun homme ne reste seul avec une femme, sans que shaytan ne soit le troisième » (Ahmad).
S’ils sont d’accord(pour le mariage) qu’il fasse ceci :
Premièrement :un repas de noce (walima) conformément à la Sunna du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam), Anas rapporte que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) n’a pas fait de repas de noce plus conséquent que celui qu’il a fait pour son mariage avec Zaynab, il a sacrifié un agneau. (Al-Bukhari). ‘Abd Ar-Rahamn Ibn ‘Awf rapporte que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) lui a dit : « Fait un repas de noce, ne serait-ce qu’avec un agneau » (Al-Bukhari et Muslim).
Deuxièmement :qu’il invite les pauvres et les besogneux, car cela est meilleur pour que son acte soit accepté d’Allah, d’après le hadith d’Abu Hurayra : « Le pire des repas est le repas de noce pour lequel on invite les riches et on laisse les pauvres » (Al-Bukhari et Muslim).
Troisièmement :qu’il s’éloigne du gaspillage, de la vantardise et qu’il s’en tienne à la sunna sans chercher à se montrer devant les gens et se faire connaître, Allah dit : « Ne gaspillez, car Il n’aime pas les gaspilleurs ».
Quatrièmement :il ne lui est pas permis d’être négligeant le jour de son mariage, en faisant des choses interdites, comme la mixité, la musique et les chants interdits, les images, ou qu’il s’assoit avec son épouse devant les femmes. Cela fait partie des choses blâmables qui peuvent le conduire à l’échec de son mariage, ou plutôt qui le conduisent nécessairement à l’échec de son mariage et à l’absence de réussite, Allah dit : « Et celui qui craint Allah, Il lui facilite les choses ». Et celui qui accomplit ces choses (interdites) n’a pas craint son Seigneur, donc comment pourrait-Il lui faciliter les choses.
Celui qui est invité à un repas de noce, doit faire attention à plusieurs choses :
- qu’il réponde à l’invitation, d’après la parole du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « Celui d’entre vous qui est invité à un repas de noce, qu’il réponde à l’invitation » (Al-Bukhari et Muslim). Et Abu Hurayra a dit : « Celui qui ne répond pas à l’invitation à désobéit à Abul-Qâsim » (Al-Bukhari et Muslim).
- Mais s’il a une excuse, il peut ne pas s’y rendre d’après ‘Ata qui rapporte qu’Ibn ‘Abbas a été invité à un repas alors qu’il était malade, il dit : « Répondez à l’invitation de votre frère, saluez-le de ma part, et dites-lui que je suis occupé » (rapporté par Abderazzaq).
- S’il voit un mal (une chose illicite) au repas, qu’il s’en aille, d’après le hadith de ‘Aisha : « J’ai acheté du tissu sur lequel il y avait des images, lorsque le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam)l’a vu, il est resté à la porte et n’est pas entré, et j’ai vu sur son visage la désapprobation » (Al-Bukhari et Muslim).
- Qu’il demande la bénédiction pour les nouveaux mariés, d’après le hadith d’Abu Hurayra qui rapporte que lorsque le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) apprenait le mariage de quelqu’un, il lui disait : « Barakallahu fik, wa barakallahu ‘alayk, wa jama’a baynakuma bi khayr » (Abu Dawud et At-Tirmidhi).
- le jour du mariage, il faut jouer du duff (sorte de tambour), dans lequel il y a deux bienfaits : annoncer le mariage, d’après la parole du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « La différence entre le (mariage) licite et le (mariage) illicite est dans le fait de jouer du duff et d’annoncer le mariage » (At-Tirmidhi et An-nasa’i). ‘Aisha rapporte qu’une femme s’est mariée avec un homme des Ansars, le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) lui dit : « Ö ‘Aisha ! Qu’avez-vous fait ? Car les Ansars aiment s’amuser (les chants) » (Al-Bukhari). Il n’est pas permis d’utiliser autre chose que le duff comme instrument de musique, car le hadith montre l’autorisation du duff et de rien d’autre.
Lors de la consommation du mariage, il est bon de faire attention à plusieurs choses :
- Qu’il soit doux avec elle, en lui donnant par exemple quelque chose à boire, d’après le hadith d’Asma bint Yazid, lorsque le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a consommé le mariage avec ‘Aisha, elle dit : « Il est venu et s’est assis à ses côtés, on lui apporta une coup de lait et il but, il la retourna vers elle mais elle se détourna par timidité. Asma dit : je l’ai grondé et lui ait dit : prends de la main du prophète, elle prit alors la coupe et en but un peu. » (Ahmad)
- Qu’il mette sa main sur son front et qu’il invoque, d’après la parole du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « Lorsque l’un d’entre vous se marie ou achète une monture, qu’il mette sa main sur son front, prononce le nom d’Allah, demande la bénédiction et dise : « Allah ! Je Te demande de m’accorder le bien (qui est en elle) et le bien sur lequel Tu l’as créée, et je cherche protection auprès de Toi contre son mal et le mal sur lequel Tu l’as créée » (Abu Dawud).
- Qu’ils prient ensemble deux raka’at. L’éminent savant Al-Albani (rahimahullah) dit : « Car cela est rapporté des salafs, et il y a deux récits : Abu Sa’id mawla Abu Sa’id rapporte : « Je me suis marié alors que j’étais encore esclave. J’ai invité plusieurs compagnons du prophète, parmi lesquels Ibn Mas’ud, Abu Dhar et Hudhayfa. Ils m’enseignèrent ceci : lorsque ton épouse vient à toi, prie deux raka’at, puis demande à Allah le bien de celle qui est venue à toi et cherche protection contre le mal. Puis c’est entre toi et ton épouse.
Shaqiq rapporte : « Un homme nommé Hariz vint et dit : j’ai épousé une jeune fille et j’ai peur qu’elle ne me déteste. ‘Abdullah ibn Mas’ud dit : « L’entente vient d’Allah et la haine vient du diable qui veut vous faire détester ce qu’Allah vous a rendu licite. Lorsque ton épouse vient à toi, dis-lui d’accomplir derrière toi deux raka’at » Et dans une autre version, il ajouta : « Dis : Allah ! Accorde-moi une bénédiction en cette femme, et accorde-lui une bénédiction en moi. Allah ! Unis-nous tant que Tu nous uniras dans le bien et sépare-nous si Tu nous envoies vers ce qui est meilleur » (Ibn Abi Shayba).
Il est détestable de divulguer les secrets du couple, d’après la parole du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « La pudeur n’est que bien » (Al-Bukhari et Muslim). Abu Sa’id rapporte que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Parmi les pires des gens, au Jour de la résurrection, celui qui se confie à son épouse, tout comme elle se confie à lui, puis qui va répandre ses secrets » (Ahmad). Asmi Bint Yazid rapporte : « J’étais auprès du messager, alors que les hommes et les femmes étaient assis, et il dit : « Il se peut qu’il y ait des hommes qui répandent ce qu’ils font avec leurs épouses et des femmes qui parlent de ce qu’elles font avec leurs époux ». Asma dit : tout le monde se tu, je dis alors : Oui, messager d’Allah ils et elles le font. Le prophète dit : « Ne le faites pas, car cela est semblable à un diable qui rencontre une diablesse sur la route et qu’ils ont une relation sexuelle tandis que les gens les regardent. » (Ahmad).
Et il faut que l’homme donne son droit à son épouse de ce point de vue, et que ni la prière ni le jeûne, ne l’en détourne, et s’il le fait il est en contradiction avec la guidée du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam). ‘Aisha rapporte Khuwala Bint Khasir ibn Umaya qui était l’épouse de ‘Uthman Ibn Madh’ur. Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) vit du laisser aller dans son apparence et dit : « Ö ‘Aisha, comment se fait-il que Khuwayla se laisse aller ainsi ? Elle dit : cette femme a un mari qui jeûne le jour et prie la nuit, elle a désespéré de son mari et elle s’est laissé aller. Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) fit alors venir ‘Uthman Ibn Madh’un et lui dit : Ö ‘Uthman ! T’écartes-tu de ma sunna ? Il dit : Non, par Allah, au contraire c’est ta sunna que je recherche. Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) dit : « Quant à moi, je dors et je prie, je mange et je jeûne, et j’épouse les femmes. Crains Allah ô ‘Uthman, car ton épouse a des droits sur toi, et ton âme a des droits sur toi, jeûne et mange, prie et dors. » (Abu Dawud).
L’épouse, elle aussi, lorsqu’elle vient à son mari doit s’embellir et être douce avec lui, d’après ce que rapporte An-Nasa’i, d’après Abu Hurayra, une femme a dit au prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « Ö messager d’Allah, si la femme ne s’embellit pas pour son mari, il s’en détourne, il n’aime plus la regarder ». Et il est authentifié que ‘Aisha faisait cela, le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) rentra chez elle et vit (qu’elle s’était embellie), il dit : « Qu’est-ce cela ? » Elle dit : « je me suis embellie pour toi, messager d’Allah ». Et il est interdit à l’épouse de refuser le droit de son mari, d’après la parole du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « Lorsque la femme refuse de répondre à son mari qui l’appelle au lit, les anges la maudissent jusqu’à ce qu’elle se réveille. » (Al-Bukhari et Muslim). Voilà quelques points qui ont été rapportés dans la sunna du prophète sur le mariage.
Deuxième partie de la khutba : (…)
Parmi les choses que le Législateur a encouragé est la vie en couple de la meilleure manière, l’époux doit bien se comporter avec son épouse et être doux avec elle surtout si elle est jeune. ‘Aisha rapporte : « Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) se tenait à la porte de mes appartements, et des Ethiopiens montraient leur dextérité à l’épée dans la mosquée, le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) me cachait de son vêtement afin que je puisse les regarder au-dessus de son épaule, puis il se levait pour moi jusqu’à ce que je m’en aille, en raison de mon jeune âge j’aimais les amusements. » (Al-Bukhari et Muslim). Une autre fois, le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) et ‘Aisha sont sortis en voyage, ‘Aisha dit : « J’étais alors jeune et je n’avais pas de poids. Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) dit aux gens d’avancer et ils avancèrent (les laissant seuls à l’arrière) et il me dit : « faisons la course ». Nous avons couru et je l’ai devancé. Plus tard, alors que j’avais pris de l’âge et du poids, je sortis avec le prophète en voyage, il ordonna aux gens d’avancer et ils avancèrent (les laissant seuls à l’arrière), et il me dit : « faisons la course ». Nous avons couru et il m’a devancé et il riait en disant : « C’est ma revanche pour la dernière fois » (Abu Dawud). ‘Aisha rapporte que le messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wa salam) lui disait : « Je sais quand tu es satisfaite de moi et lorsque tu es énervée contre moi. » Elle dit : comment sais-tu cela ? Il dit : « Lorsque tu es contente du dis : par le Seigneur de Muhammad ! Et lorsque tu es énervée tu dis : par le Seigneur d’Ibrahim ! » (Al-Bukhari et Muslim).
Parmi le bon comportementdes gens doués d’intelligence est de patienter sur le comportement que peut avoir la femme, car elle est comme le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) l’a dit : « créée d’une côte et le haut de la côte est tordue, si tu veux la redresser tu la casses et si tu la laisses ainsi elle reste tordue, ayez donc un bon comportement avec les femmes » (Al-Bukhari et Muslim). Et la jalousie est une des choses sur lesquelles la femme a été créée, et l’homme doit prendre cela en considération (…) car les femmes du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) étaient jalouses, alors qu’en est-il de celles qui viennent après elles. Muslim rapporte, d’après ‘Aisha : « Un soir, j’ai perdu le prophète et je pensais qu’il était parti voir une de ses épouses. Je l’ai cherché et je l’ai trouvé incliné qui disait : « Subhanaka allahuma wa bi hamdik la ilaha illa anta ». Elle dit : par mon père et ma mère, tu es dans un état et moi dans un autre. ». Muslim rapporte aussi d’après ‘Aisha : « J’ai demandé au prophète et j’ai passé ma main dans ses cheveux, pensant qu’il s’était rendu chez une de ses épouses. Il me dit : « Ton shaytan est venu » je dis : et toi, tu n’as pas de shaytan ? Il dit : « Si, mais Allah m’a permis de le soumettre ».
Il est permis à l’homme de mentir à son épouse afin de consolider leur amour, d’après le hadith d’Umm Kalthum bint ‘Uqba : « Je n’ai pas entendu le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) permettre le mensonge, sauf dans trois cas. Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) disait : ce n’est pas un mensonge celui qui va dire des choses pour réconcilier les gens, celui qui dit des choses (fausses) pendant la guerre, et l’homme qui parle à sa femme ainsi que la femme qui parle à son mari ». L’imam An-Nawawi dit sur le sens du mensonge entre eux : c’est montrer le désir et le fait de promettre ce qui est nécessaire et ce qui ne l’est pas, et des choses de ce genre. Quant à la tromperie pour empêcher un de ses droits, à l’homme ou la femme, ou de prendre ce que lui ou elle n’a pas le droit de prendre, il y a unanimité de la communauté que cela est illicite.
Les droits de l’épouxsur son épouse sont nombreux et considérables (…) Comme le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Si je devais ordonner à une personne de se prosterner devant une autre, j’aurais ordonné à la femme de se prosterner devant son mari. » (At-Tirmidhi). Parmi les droits de l’homme sur son épouse : qu’elle lui obéisse dans tout ce qui n’est pas une désobéissance à Allah, qu’elle lui demande son autorisation si elle veut accomplir un jeûne surérogatoire, qu’elle ne fasse pas entrer chez en son absence celui qui n’est pas un mahram pour elle ou celui qu’il déteste voir rentrer chez lui, même si c’est un mahram ou une femme. Parmi ces droits, qu’elle ne sorte qu’avec sa permission, shaikh al-islam Ibn taymia a dit : « Il n’est pas permis à l’épouse de sortir sans l’autorisation de son mari, et il n’est permis à personne d’aller la voir et de lui parler de son mari. Et si elle sort sans son autorisation, elle est perverse, désobéissante envers Allah et Son messager et mérite le châtiment. ». Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Il n’est pas permis à une femme de faire entrer quelqu’un dans la maison de son mari, alors qu’il le déteste, ni de sortir s’il le déteste, et qu’elle n’obéisse à personne contre lui. » (Al-Bayhaqi). Il lui est permis d’accomplir la prière à la mosquée, il ne doit pas l’en empêcher, mais son foyer est meilleur pour elle. Elle doit préserver les biens de son mari et ne pas gaspiller, car elle est gardienne dans la maison de son mari et sur ses biens et elle sera interrogée sur cela le Jour de la Résurrection. Elle doit s’occuper de la maison et l’aider surtout s’il est occupé par la recherche de la science. Et si elle ne peut pas faire certaines choses, qu’il ne la charge pas plus qu’elle ne peut supporter et qu’il l’aide, d’après la parole de ‘Aisha : « Le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) cousait ses vêtements et réparait ses chaussures et il faisait ce que font les hommes chez eux » (Muslim). Elle doit se rappeler les bienfaits que son mari lui donne et ne pas les renier, car cela amène la Colère d’Allah. ‘Abdullah ibn ‘Amr rapporte que le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Allah ne regarde pas une femme qui ne remercie pas son mari, alors qu’elle ne peut se passer de lui » (An-Nasa’i). Et il est connu que la majorité des gens du feu sont des femmes, car elle renient les bienfaits de leurs maris et maudissent beaucoup. Que les femmes prennent garde de trop se plaindre et de faire du mal à leur époux car le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Aucune femme de ce monde ne fait de mal à son mari, sans que son épouse (parmi les femmes du paradis) dise : (…) il est auprès de toi comme un étranger, il s’en faut de peu pour qu’il ne se sépare de toi et vienne à nous » (Ahmad).
Quant aux droits de la femme, ils sont nombreux, parmi lesquels : qu’il l’aide à obéir à Allah, qu’il lui apprenne le tawhid, la croyance et les adorations et qu’il l’écarte du polythéisme, des innovations et des choses illicites. Aussi, à maintes reprises, qu’il la protège et l’éloigne des lieux douteux. La jalousie n’est pas d’avoir une mauvaise opinion sur elle et qu’il la trompe la nuit pour enterrer ses excès, car cela est interdit. Parmi ses droits, qu’il se comporte bien avec elle, qu’il réponde à ses besoins conformément à la bienséance, qu’il soit doux avec elle, qu’il dépense pour elle et ses enfants et ne soit pas avare avec eux. Mais elle ne doit pas l’accabler, d’après ce que Abu Khuzayma rapporte dans le chapitre de l’unicité d’après Abu Sa’id Al-Khudhri, le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) a dit : « Parmi les choses qui ont perdu les fils d’Israël est que la femme du pauvre lui demandait des vêtements et des choses que la femme riche n’avait pas. » (Silsila As-Sahiha). Et quel que soit la colère de l’épouse, elle ne doit pas demander que son époux la divorce, d’après la parole du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) : « Toute femme qui demande à son mari qu’il la divorce sans bonne raison, l’odeur du paradis lui est interdite. » (Abu Dawud). Les parents de l’épouse doivent craindre Allah et lui conseiller l’obéissance au mari, le bon comportement et la patience et qu’ils ne se mêlent pas de ce qui ne les regarde pas. ‘Umar a conseillé sa fille Hafsa, l’épouse du prophète (salallahu ‘alayhi wa salam), en lui disant : « Est-ce que l’une d’entre vous met en colère le prophète (salallahu ‘alayhi wa salam) toute la journée, jusqu’au soir ? Elle dit : oui. Il répondit : « Tu as perdu, voudrais-tu qu’Allah se mette en colère pour la colère du prophète et que tu sois perdue (…) » (Al-Bukhari et Muslim)